samedi 18 juillet 2009

Rugelach, je te veux si tu veux de moi



Breakfast, Lunch, Tea et ses recettes phares de Rose Bakery fait partie des quelques livres de cuisine que l'on m'a offerts l'an dernier. Il m'a fallu un peu de temps avant de me plonger dans cet ouvrage et avoir envie d'en réaliser les recettes. Mais maintenant que je suis lancée, je suis bien partie pour en essayer une longue liste. Je me suis pour l'instant concentrée sur les recettes de pâtisserie et elles sont toutes excellentes. En revanche, les proportions indiquées me semblent à chaque fois gigantesques, et le simple fait que j'utilise des moules plus petits ne suffit pas à expliquer ce mystère...
Commençons cette série si vous le voulez bien par une recette de petits gâteaux moelleux qui ont charmé l'ensemble des courageux nettoyeurs de plage sennevillais du mois dernier. Il s'agit d'une spécialité juive très prisée à New York où elle se vend sous le nom de rugelach. Pas de difficultés particulières ici mais n'oubliez pas de les préparer un peu à l'avance pour avoir le temps de laisser reposer la pâte. Ils se conservent deux jours dans une boîte en métal ou en plastique, et sûrement un peu plus s'ils ne sont pas immédiatement engloutis par des estomacs affamés par les embruns.

Petits gâteaux roulés aux noix et raisins secs de Rose Bakery

Ingrédients (pour une vingtaine de biscuits)
Pour la pâte :
- 150g de beurre ramolli à température ambiante
- 150g de faisselle (0% possible)
- 1 cuillère à soupe de sucre en poudre
- 1 pincée de sel
- 220g de farine tamisée
- 3 cuillères à soupe environ de confiture d'abricots
- 1 oeuf battu

Pour la garniture :
- 100g de noix concassées (à essayer aussi avec des amandes ou des pistaches, ou encore un mélange de noix)
- 50g de sucre en poudre
- 2 cuillères à café de cannelle en poudre
- 160g de raisins secs sultanines

Commencez par la préparation de la pâte. Battez ensemble le beurre et la faisselle. Ajoutez ensuite le sucre, le sel, et terminez par la farine en mélangeant bien pour obtenir une pâte homogène. Elle doit être légèrement collante. Enveloppez-la dans du film alimentaire et placez deux heures au réfrigérateur .
Pendant ce temps, préparez la garniture. Hachez grossièrement les noix au robot. Etalez-les sur une plaque à pâtisserie et faites-les dorer 10 minutes dans un four préchauffé à 160°C en surveillant bien pour qu'elles ne brûlent pas. Laissez refroidir puis mélangez avec le sucre, la cannelle et les raisins secs.
Il vous reste maintenant environ 1h30 d'attente avant de pouvoir étaler la pâte alors profitez-en pour aller prendre l'apéro dans un bar pas trop loin de chez vous.
Eclipsez-vous ensuite discrètement le temps de réaliser la deuxième étape de la recette. Sur un plan de travail légèrement fariné, étalez la pâte en un rectangle d'environ 40 x 15 cm et 5 mm d'épaisseur. Essayez d'obtenir une abaisse aussi régulière que possible. Nappez d'une fine couche de confiture d'abricots, puis de garniture en appuyant légèrement. Enroulez l'abaisse sur la largeur en faisant au moins trois tours et en prenant garde à ne pas déchirer la pâte. Enveloppez de film alimentaire et remettez au réfrigérateur pour une heure supplémentaire. Retournez au bistrot.
Préchauffez le four à 180°C. Chemisez de papier sulfurisé une plaque à pâtisserie.
Découpez le boudin de pâte en rondelles de 2 cm d'épaisseur. Essayez de découper des rondelles d'épaisseur régulière pour que les biscuits cuisent tous au même rythme.
Déposez les biscuits sur la plaque et dorez-les à l'oeuf battu. Cuire une vingtaine de minutes (en plusieurs fois si nécessaire) en surveillant bien, jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.

mardi 30 juin 2009

Verrine tomate, concombre, pesto et sa tuile de parmesan



L'été est là. Il fait chaud, très chaud même. Le mercure qui grimpe nous donne des envies de salades, de choses fraîches et plus légères que ce que l'on a pu déguster au coeur de l'hiver. On trouve à nouveau sur les étals des tomates, concombres et autres légumes du soleil. C'est donc la saison parfaite pour servir des verrines en apéritif.
Alors oui, je sais, les verrines on en voit partout, c'est devenu un lieu commun culinaire et ce n'est même plus si branché que ça (tellement 2008, que dis-je, 2007 !). Pourtant, je viens tout juste de m'y mettre. Il est vrai que je réalisais depuis quelques temps déjà un hybride cheesecake-trifle (aka Melverrine) avec des palets bretons, de la confiture ou des fruits frais et un mélange de cream cheese et de yaourt. Mais l'expérience s'arrêtait là.
Seulement, il y a peu, Gaspard s'est gentiment chargé de me récupérer 6 petites verrines toutes simples, et je me devais donc d'en profiter pour expérimenter des apéritifs entrétatoires/dînatoires frais et variés. C'est la recette que je vous livre aujourd'hui qui a remporté haut la main les premiers essais de ce type. A décliner selon vos envies...

Verrine tomate, concombre, pesto et sa tuile de parmesan

Ingredients (pour 6 verrines - les quantités nécessaires peuvent varier suivant la taille de vos verrines) :
- 6 cuillères à café de parmesan râpé (ou de Grana Padano)
- 2 grosses tomates bien mûres
- 1/2 concombre
- pesto
- huile d'olive (choisissez-la bien parfumée)
- sel, poivre
- fleur de sel (facultatif)

Chemisez de papier sulfurisé une plaque à pâtisserie ou un plat allant au four. Déposez 6 petits tas de fromage en les espaçant bien et en les aplatissant légèrement. Enfournez à 180°C pour quelques minutes, en surveillant bien. Lorsque le fromage est fondu et légèrement doré, retirez le plat ou la plaque du four et laissez refroidir.
Préparez les tomates. Découpez-les en quartiers pour les épépiner, puis coupez-les en petits dés réguliers. Placez dans un bol, ajoutez environ 1 cuillère à soupe d'huile d'olive, salez, poivrez. Réservez.
Pelez le concombre et découpez-les en petits dés réguliers en ôtant le coeur.
Dressez les verrines. Au fond de chaque verre, déposez un peu de concassée de tomates. Recouvrez d'une couche de pesto en insistant sur les bords pour que les différentes couches soient bien visibles. Ajoutez les dés de concombre. Terminez en décorant d'une tuile de parmesan. Gardez au frais jusqu'au moment de servir et saupoudrez de quelques cristaux de fleur de sel au tout dernier moment.

Si vous disposez d'une petite dizaine de minutes supplémentaire, vous pouvez choisir de préparer vous-même votre pesto.

Pesto de pistache



Ingrédients :
- 30g de pistaches mondées non salées
- 2 cuillères à soupe de parmesan râpé (ou de Grana Padano)
- 1 petit bouquet de basilic
- 1 petite gousse d'ail écrasée
- environ 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- sel, poivre

Placez les pistaches dans le bol d'un robot ménager avec la gousse d'ail écrasée. Concassez les pistaches sans les réduire en poudre. Ajoutez ensuite les feuilles de basilic et le fromage. Mixez jusqu'à obtenir une pâte homogène. Ajoutez ensuite l'huile d'olive en filet par l'ouverture du bol, tout en continuant à mixer. Arrêtez-vous lorsque vous obtenez une texture onctueuse, proche d'une pâte à tartiner.
Le pesto se conserve quelque jours au réfrigérateur dans un pot hermétique, recouvert d'une fine couche d'huile d'olive.
Et s'il vous reste du pesto après la préparation de vos verrines, dégustez-les avec de bonnes pâtes al dente.

lundi 25 mai 2009

Le retour



Le retour de mon appareil photo, mon retour sur ce blog, et puis aussi le retour du marché, pour changer.
Ah, le marché... Comme vous le voyez, je ne me lasse pas de vous conter toute l'affection que je lui porte. Chaque weekend, direction la Place St Marc (à Rouen, pas à Venise !) avec mon fidèle panier. C'est une fois sur place que les choses se corsent. Ceux qui me connaissent bien vous diront que je suis loin, très loin d'être une accro au shopping. Et pourtant, je suis bel et bien victime d'achats compulsifs de petits navets. Par un phénomène difficilement explicable, car au départ je ne suis pas une grande amatrice de ce légume, quand vient la saison des petits navets primeurs, j'ai beaucoup de mal à y résister. Je les trouvent craquants, avec leur bouille toute ronde et leurs jolies couleurs. En ce moment, je reviens donc immanquablement du marché avec une botte de navets dans mon panier. Et j'avouerais même qu'au fil des semaines, j'apprécie de plus en plus ces petites racines.
Mes achats compulsifs se limitent d'ailleurs rarement aux simples navets, même s'ils en sont l'exemple le plus flagrant. Les radis exercent presque le même attrait sur moi. Je dois avoir un faible pour les légumes vendus en bottes, voilà tout. Toujours est-il que je me restreins et que je me raisonne pour ne pas acheter plus de légumes que nous n'en mangerons en une semaine. Il est souvent difficile de résister à la tentation, d'autant plus qu'on assiste à la fin de l'hibernation des étals et que la variété qui a pu nous manquer au coeur de l'hiver repointe le bout de son nez. Depuis quelques semaines, nous mangeons beaucoup de rhubarbe - en compote, tout simplement, c'est encore comme ça qu'on la préfère -, de radis, de feuille de chêne -j'ai un faible pour la version rouge-, d'oignons et échalottes nouveaux, de carottes et de navets, évidemment. Côté viande, les pintades et poulets fermiers sont souvent au rendez-vous.

Poulet rôti aux petits légumes




Un plat toute en simplicité pour bien profiter des saveurs printanières.

Pour le poulet :
- un beau poulet fermier
- 2 cuillères à café d'huile d'olive
- sel, poivre

Préchauffez le four à 180°C, puis préparez le poulet.
Conseil gourmand de Gaspard : ôtez les abats pour les émincer et les faire revenir dans beaucoup de beurre avec une échalotte. A déguster sur des tartines grillées.
Badigeonnez la bête d'huile d'olive, salez, poivrez. Placez-le dans un plat allant au four avec un fond d'eau et faites cuire pendant 1h environ. Le temps de cuisson varie suivant la taille de la volaille. Il doit être bien doré pour que la peau soit croustillante.

Pour deux compulsifs du légume :
(recette inspirée par Bocuse dans votre cuisine)
- 4 carottes nouvelles
- 8 petits navets
- 6 oignons nouveaux
- 1 noix de beurre
- 1 cuillère à café de sucre en poudre
- fleur de sel

Coupez les tiges des légumes à ras, mais laissez un peu de vert, c'est plus joli dans l'assiette.
Coupez l'autre extrémité. Enlevez la première couche de peau des oignons. Grattez un peu les navets avec un petit couteau. Frottez les carottes avec du gros sel, cela suffit à éliminer leur petites aspérités. Laissez tous les légumes entiers.
Lavez les carottes et les navets à l'eau froide. Faites-les cuire à l'eau bouillante pendant une dizaine de minutes. Ils doivent être tendres, mais pas trop pour bien garder leur forme au cours du deuxième stade de cuisson.
Faites fondre le beurre dans une casserole ou une sauteuse. Ajoutez les oignons, ainsi que les carottes et les navets égouttés. Remuez bien pour répartir le beurre uniformément et laissez dorer à feu moyen pendant une dizaine de minutes. En fin de cuisson, ajoutez le sucre et mélangez bien. Laissez caraméliser quelques minutes.
Disposez dans les assiettes, parsemez de fleur de sel et servez sans attendre.
Attention à la coordination des deux plats, le poulet peut patienter une fois qu'il est cuit, mais pas les légumes !

Envie de finir le repas sur une note sucrée ?
C'est le moment de déguster une compote de rhubarbe.


Comptez 150g de sucre pour 1kg de rhubarbe.
Coupez les extrémités des tiges et épluchez-les en enlevant les plus gros fils. Le procédé peut paraître fastidieux mais cela en vaut la peine, la compote n'en sera que meilleure si la préparation a été minutieuse. Découpez la rhubarbe en petits tronçons réguliers de 3 ou 4cm. Mettez-la dans une casserole, ajoutez le sucre, mélangez et laissez reposer une dizaine de minutes. La rhubarbe va alors rendre son jus, nul besoin d'ajouter de l'eau pour la cuisson.



Faites cuire à feu moyen pendant une quinzaine de minutes. Pour ma part j'aime bien quand il reste encore quelques morceaux, à vous de choisir le stade de cuisson que vous préférez. N'hésitez pas à mettre le sucre sur la table au moment du service. L'acidité de la rhubarbe n'est pas une science exacte, et il faut donc parfois en rajouter un peu.

mercredi 6 mai 2009

Quelques nouvelles

Plusieurs semaines que je suis privée d'appareil photo... Vous aurez sûrement remarqué que les photos de ce blog étaient de plus en plus floues, il était donc temps d'y remédier. Oui mais voilà, la réparation traîne en longueur et je commence à trépigner car je ne peux plus vous faire le compte-rendu de ce qui se passe dans ma cuisine rouennaise !
Quoi de neuf in my kitchen alors ? J'ai cuisiné récemment le chutney effronté de piments et poivrons de Jamie Oliver (recette tirée de son magnifique ouvrage 100 recettes de saison de mon jardin) et je pense que le pot ne va pas faire long feu dans notre réfrigérateur. Je me suis frottée pour la première fois aux financiers et à la pâte de praliné - excellent. J'ai beaucoup fait le marché, j'ai cuisiné des petits navets, des carottes nouvelles, de la rhubarbe, et je me suis régalée de poulet fermier rôti et de pintade. Au menu il y avait beaucoup de pâtisserie dernièrement, marquée par un retour aux sources très net avec les recettes de ma môman - gâteau au chocolat, tarte au citron et génoise toute simple (pour une improvisation de fraisier sennevillais). Le tout agrémenté de quelques sablés bretons au beurre salé. J'ai également fait et refait ma petite soupe de carottes, que Gaspard me réclame régulièrement. On ne s'en lasse pas !
Que nous réserve le mois de mai ? Plus de billets, j'espère, avec des photos nettes cette fois-ci. Et peut-être aussi quelques macarons pour fêter le retour des beaux jours, qui sait...

lundi 6 avril 2009

C'est du gâteau !

Souvenez-vous, en vous livrant la recette des brownies extra je vous avais promis une recette de muffins au chocolat tout légers. Et ce beau jour est enfin arrivé ! Avec en prime une recette de muffins chocolat-orange et une autre de petits moelleux au citron, encore plus légers. Ce n'est pas parce que l'été approche à grands pas (enfin ça dépend des moments) qu'il faut se priver de gourmandises...
J'ai trouvé la recette de base des muffins légers sur le blog Beau à la louche, que je consulte régulièrement. Depuis, je la décline selon mes envies. Je vous propose ici trois recettes différentes. A vous maintenant faire marcher votre imagination et n'hésitez pas à me faire part de vos créations !

Muffins tout chocolat à la fleur de sel



Ingrédients (pour 6 muffins)
- 80g de farine (ou 120g si vous n'utilisez pas de flocons d'avoine)
- 40g de flocons d'avoine
- 1/2 sachet de levure chimique
- 40g de sucre
- 1 oeuf
- 1/2 pot de yaourt nature
- 100 ml de lait
- 60g de bon chocolat à pâtisser (type Lindt Dessert-le 70%)
- 2 cuillères à soupe de cacao non sucré (type Van Houten)
- fleur de sel

Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez dans un saladier la farine, la levure, le sucre, les flocons d'avoine et le cacao en poudre.
Faites fondre le chocolat au bain-marie ou a feu très doux. Mélangez dans un autre saladier l'oeuf, le yaourt et le lait. Ajoutez le chocolat fondu.
Incorporez le mélange "sec" au mélange "humide" avec une cuillère en bois. Ne travaillez pas trop la pâte, ce sont les grumeaux qui donneront aux muffins ce petit côté moelleux tellement irrésistible.
Remplir 6 empreintes à muffins aux 3/4. Déposez quelques cristaux de fleur de sel sur le dessus de chaque muffin et enfournez pour 20 minutes. Laissez refroidir avant de démouler.


Muffins orange-chocolat



Ingrédients (pour 6 muffins)
- 120g de farine
- 50g de sucre
- 1/2 sachet de levure
- 1/2 orange non traitée
- 1/2 pot de yaourt nature
- 1 oeuf
- 6 petits carrés de bon chocolat à pâtisser (type Lindt Dessert-le 70%)

Préchauffez le four à 180°C.
Lavez l'orange et essuyez-la. Prélevez la moitié du zeste à l'aide d'un couteau économe et grattez-le ensuite avec un petit couteau afin d'enlever toute trace de peau blanche qui pourrait donner un goût amer à la préparation. Hachez-le très finement. Pressez la moitié de l'orange.
Ensuite, le procédé est le même que plus haut. Mélangez ensemble la farine, le sucre et la levure. Mélangez dans un autre saladier l'oeuf, le yaourt et le jus et le zeste d'orange.
Incorporez le mélange "sec" au mélange "humide avec une cuillère en bois, sans trop travailler la pâte pour laisser des grumeaux.
Versez un peu de pâte dans 6 empreintes à muffins. Ajoutez un carré de chocolat dans chacunes d'entre elles et finissez de remplir (jusqu'aux 3/4). Faites cuire 20 minutes dans le four préchauffé. Laissez refroidir un peu avant de démouler. Servir tiède pour que le chocolat soit bien fondant.


Petits moelleux au citron



Ingrédients (pour 6 moelleux)
- 1 citron non traité
- 70 g de sucre
- 120g de farine
- 1/2 sachet de levure chimique
- 1 oeuf
- 1 yaourt nature
- 6 pistaches mondées non salées

Préchauffez le four à 180°C.
Prélevez le zeste du citron avec un économe et grattez-le ensuite avec un petit couteau afin d'enlever la peau blanche au goût amer. Réservez-en une petite partie que vous découperez en fines lanières pour la décoration et hachez finement le reste. Pressez le citron.
Mélangez ensemble la farine, la levure et le sucre. Mélangez dans un autre saladier l'oeuf, le yaourt, le jus et le zeste de citron.
Incorporez le mélange "sec" au mélange "humide avec une cuillère en bois, sans trop travailler la pâte pour laisser des grumeaux.
Remplir 6 empreintes à muffins aux 3/4. Décorez chaque muffin de quelques lanières de zeste de citron et d'une pistache. Faites cuire 25 minutes au four préchauffé. Laissez refroidir avant de démouler.


* * *

Dans un tout autre registre, ma découverte du mois s'appelle Thuriès. Non pas le chef cuisinier et pâtissier éponyme, mais bien le magazine qu'il publie. Cela faisait longtemps que ce mensuel de la gastonomie me narguait, apparaissant ici et là, même lorsque je ne voulais acheter qu'un innocent quotidien. Il me faisait les yeux doux depuis quelques temps, avec sa belle couverture glacée, ses magnifiques photos et ses trucs de pro. Je l'avais souvent feuilleté, puis reposé tristement en me disant qu'il était trop bien pour moi. J'ai cependant fini par tenter ma chance et je me suis offert il y a peu le numéro de mars. J'étais déjà une lectrice assidue de Régal et Elle à table (parfois aussi de Saveurs, même si je suis moins convaincue). Mais là mes amis, on joue dans une toute autre cour ! Un vrai magazine de professionnels qui fait rêver... Je fantasme souvent devant ses recettes le soir avant de m'endormir, rêvant d'hypothétiques siphons, thermosondes et autres cercles à pâtisserie, d'un four immense et d'un plan de travail à perte de vue... Et je me dis que je me lancerai bientôt dans une de ces réalisations, peut-être en modifiant quelques détails pour ajuster tout cela à ma cuisine de 8m2 (ce qui après tout n'est déjà pas si mal). A suivre...
Et pour conclure, je ne peux décemment pas vous parler de Thuriès sans vous inviter à lire le blog de Mercotte (souvenez-vous, c'est ma prof de pâte feuilletée) qui propose souvent des recettes ou idées tirées de ce magazine.

lundi 30 mars 2009

Pas chiche de faire des falafels !



Dimanche soir, 19h30. Mon estomac affamé (eh oui, ça ne vous arrive jamais ?) me pousse à quitter le canapé pour aller voir ce qui se trame en cuisine, ce qui patiente sagement au réfrigérateur. Mmm... Et c'est parti pour un petit inventaire. Des carottes primeurs particulièrement séduisantes achetées le matin même sur le marché de la place St Marc (certains diront qu'on s'embourgeoise), des palets de chèvre frais, de l'huile d'argan et du Ras-el-hanout, souvenirs de mon récent voyage à Marrakech et pas encore étrennés, une boîte de pois chiches déjà entamée (ah mais oui, c'est pour ça qu'elle a mis "pas chiche" dans le titre !), du pain sec, du cresson, du yaourt à la grecque, des citrons... Et un raton-laveur (mais dans la chambre, pas dans la cuisine).
Que faire de tous ces ingrédients ? Pourquoi pas un petit menu orientalisant ? J'espère que vous apprécierez ces recettes rapides, simples et peu onéreuses (hormis l'huile d'argan, mais on peut s'en passer), en ces temps de crise où il faut travailler plus pour gagner moins. Ca change de l'omelette-haricots verts en boîte (oups, c'est vrai que je compte des membres de la Ligue pour la Protection des Oeufs parmi mes lecteurs, je ferais mieux de me méfier... ;)) .
En entrée, une crème de carottes à la menthe et au chèvre frais et sa bruine d'argan. Tout a commencé par un dîner chez mes amis néerlandais au cours duquel j'ai été littéralement conquise par l'entrée proposée : une soupe de potimarron à la menthe et à la feta. Je me suis bien évidemment empressée de retenter l'expérience de mon côté, avec les ingrédients du bord. Un délice.
Et en plat pricipal, improvisation de falafels sur lit de cresson, sauce au yaourt.
C'est parti pour les recettes !

Crème de carottes nouvelles à la menthe et au chèvre frais et sa bruine d'argan



Ingrédients (pour deux voyageurs à domicile) :
- 6 carottes nouvelles
- 1 petit cube de bouillon
- 2 palets de chèvre frais (type Président Cuisine)
- 1 cuillère à soupe de menthe séchée (ou 2 cuillères à soupe de menthe fraîche)
- 1 cuillère à soupe bombée de concentré de tomate
- 1/2 oignon rouge
- 1 cuillère à café d'huile d'olive
- 1 cuillère à café d'huile d'argan

Epluchez et lavez les carottes. Coupez-les en rondelles. Epluchez et émincez l'oignon.
Dans une casserole, faites chauffer l'huile d'olive et faire revenir l'oignon à feu doux pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajoutez les carottes, recouvrez d'eau bouillante. Ajoutez le cube de bouillon émietté, et mélangez bien. Le bouillon étant salé, n'ajoutez pas de sel à ce stade de la préparation, vous pourrez rectifier l'assaisonnement plus tard. Incorporez le concentré de tomate et laissez mijoter pendant 25 minutes environ. (Pendant ce temps, préparez votre pâte à falafels ou peignez un squig).
Au bout de 25 minutes, les carottes sont presque cuites (sans jeu de mots aucun). Si vous utilisez de la menthe séchée, c'est le moment de l'ajouter. Emiettez la menthe séchée en la frottant entre vos mains au-dessus de la soupe. Mélangez et poursuivez la cuisson encore 5 minutes.
Vérifiez la cuisson des carottes, elles doivent être très tendres (n'hésitez pas à prolonger la cuisson si ce n'est pas le cas, le temps de cuisson peut varier). Mixez la soupe avec un mixer plongeant ou un blender, en ajoutant un peu d'eau chaude si elle vous semble trop épaisse. Si vous utilisez de la menthe fraîche, lavez-la, ciselez-la, et ajoutez-la à la crème de carottes. Goûtez et rectifiez l'assaisonnement. Versez dans deux grands bols. Emiettez grossièrement un palet de chèvre dans chaque bol de soupe. Versez quelques gouttes d'huile d'argan. Servez sans attendre.

Quelques mots supplémentaires au sujet de l'huile d'argan. C'est l'un des produits-phares du Maroc. Elle a deux fonctions : cosmétique (première pression) ou culinaire (deuxième pression). Et l'huile d'argan authentique est un produit de luxe : presque 100€ le litre. Si vous voulez tout savoir de cette fabuleuse huile et que vous avez l'occasion de vous rendre à Marrakech, je vous conseille d'allez faire un tour à l'herboristerie "Les Amis II" dans le souk près de la place Jamaâ El Fna. Le charmant jeune homme en charge de la boutique vous expliquera les procédés de fabrication, les différents usages et comment éviter les arnaques, le tout sans respirer. Jolie preformance.

Falafels de D.J. Mel

Il ne s'agit sûrement pas de LA recette authentique (en existe-t-il d'ailleurs vraiment qu'une seule ?) mais de mon interprétation et adaptation des différentes recettes que j'ai lues. Ici les boulettes ne sont pas frites mais juste dorées dans l'huile.



Ingrédients (pour 10 falafels environ) :
- une boîte de 400g de pois chiches
- 60g de pain rassis
- 1/2 oignon rouge
- 1 gousse d'ail
- 1 cuillère à café de Ras-el-hanout
- 1 cuillère à café de graine de cumin
- 2 cuillères à soupe rases de farine
- 2 cuillères à soupe d'huile de tournesol
- sel

Pour la sauce au yaourt :
- 1 yaourt à la grecque
- le jus d'1/2 citron
- 1 cuillère à café d'huile d'olive
- sel

Epluchez et émincez l'oignon et l'ail. Rincez les pois chiches. Coupez le pain en tranches.
Dans un mixer équipé d'une lame, réduisez le pain rassis en chapelure. Ajoutez ensuite l'oignon, l'ail et les épices, et mixez à nouveau. Ajoutez les pois chiches, salez et mixez encore, jusqu'à obtenir une pâte homogène. Ajoutez la farine, mixez. Vous devez obtenir une pâte homogène permettant de former facilement des boulettes. Si la pâte est trop humide, rajoutez un peu de farine. Dans le cas contraire, ajoutez un peu d'eau (vraiment goutte par goutte).
Formez ensuite une dizaine de boulettes en roulant un peu de pâte entre vos mains et en l'aplatissant légèrement.


Préparez la sauce au yaourt en mélangeant tous les ingrédients et en salant légèrement.
Faites chauffer l'huile dans une casserole juste assez grande pour y faire tenir les falafels et pouvoir les retourner car plus le diamètre de la casserole sera petit, plus le niveau d'huile sera élevé (pour la même quantité). Lorsque l'huile est bien chaude, ajoutez les falafels et faire dorer quelques minutes de chaque côté (bien surveiller). Servez bien chaud sur un lit de cresson ou dans un pain pitta préalablement réchauffé au grille-pain ou au four, avec quelques crudités. Accompagnez de sauce au yaourt et de harissa.

samedi 28 février 2009

Happy brownies to you !




Presqu'un mois d'absence... Non, je n'en suis pas fière ! Les vacances sont passées par là, et j'avoue avoir perdu l'habitude de mettre ce blog à jour régulièrement...
Mais je sais maintenant quelles pressions subit le pauvre Gaspard de la part de ses collègues dans le but d'obtenir la recette des brownies que j'avais préparés à l'occasion de son anniversaire il y a quelques semaines. Ne le niez pas, c'est inutile, je suis au courant de tout ! Alors je cède et publie enfin la recette de ce délicieux gâteau au chocolat et aux noix, totalement addictif.
La recette en question provient du blog de Clotilde, Chocolate & Zucchini (également disponible en français), qui elle-même la tire du blog Coco&Me. Autant dire que cette recette a déjà bien circulé !
Ces petits carrés sont délicieusement fondants et très chocolatés sans être trop sucrés pour autant. Un délice étonnant de simplicité, ce qui ne gâche rien. N'hésitez pas à les préparer la veille, ou au moins quelques heures en avance pour que la texture du gâteau ait le temps de se stabiliser et qu'il se découpe plus facilement.
Voici la recette de base pour un moule carré de 20 cm de côté. Vous pouvez bien évidemment utiliser un moule carré ou rectangulaire plus grand ou plus petit, mais dans ce cas n'oubliez pas d'adapter les proportions de la recette aux dimensions du moule pour conserver la même épaisseur. J'ai utilisé pour ma part un mélange de noix, d'amandes et de pistaches mondées non salées, en répartissant régulièrement quelques cerneaux sur la pâte avant de la cuire afin de décorer chaque carré ou rectangle (de 4 à 5cm de côté).

Brownies extra

Ingrédients (pour entre 16 et 20 petits carrés) :
- 230g de beurre, en petits morceaux
- 250g de sucre en poudre
- 4 oeufs
- 230g de chocolat à pâtisser (de préférence à 70%)
- 140g de farine
- 40g de cacao en poudre non sucré (type Van Houten)
- 200g de noix mélangées (dans mon cas noix, amandes et pistaches mais n'hésitez pas à laisser libre cours à votre imagination !)

Préchauffez le four à 180°C. Chemisez votre moule de papier sulfurisé ou beurrez-le et farinez-le.
Mélangez ensemble la farine et le cacao en poudre.
Faites fondre à feu très doux (ou encore mieux, au bain-marie) le beurre et le chocolat. Mélangez bien pour obtenir un mélange lisse et homogène. Laissez refroidir quelques minutes. Incorporez au fouet le sucre en poudre, puis les oeufs un par un, en mélangeant bien entre chaque oeuf. Incorporez le mélange farine-cacao, en mélangeant jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de trace de farine.
Réservez pour la décoration entre 16 et 20 beaux cerneaux de noix (suivant le nombre de carrés désirés) et hachez grossièrement le reste du mélange au robot. Ajoutez les noix hachées au reste de la pâte et mélangez. Versez la pâte dans le moule et décorez de façon régulière avec les cerneaux de noix mis de côté, de façon à ce que chaque part soit décorée. Enfournez pour 25-30 minutes, jusqu'à ce que les bords et la surface soient secs et légèrement craquelés. Laissez refroidir pendant plusieurs heures (ou encore mieux toute une journée) avant de découper et déguster.

A venir, très prochainement, une recette de muffins plus légers mais tout aussi chocolatés !

mercredi 11 février 2009

Galette au camembert (ou pas)



J'aime beaucoup les dîners entre amis en semaine, quand on se reçoit à la bonne franquette, juste pour le plaisir de partager un repas ensemble et de bavarder un peu (ceux qui me connaissent bien auront deviné que le "un peu" ne s'applique pas vraiment à moi ici). On passe alors en revue le contenu du réfrigérateur et des placards et on compose un menu à partir des ingrédients dont on dispose déjà.
Et lundi, notre dîner avec Stan n'a pas échappé à cette règle. Quelques tartines de poulet-mayonnaise-céleri rave ainsi que des oeufs mimosa aux graines germées en apéritif, suivis d'une galette au coulommiers accompagnée d'une salade mâche-betterave crue râpée, et pour finir une salade d'oranges à la cannelle.
A l'origine, cette galette (une sorte de tarte au fromage sans pâte) est à base de camembert, mais puisque j'avais sous la main un coulommiers bien coulant, elle s'est déguisée en galette au coulommiers pour l'occasion. Il s'agit d'une recette qui s'invitait régulièrement à notre table chez mes parents, accompagnée d'une salade verte. J'imagine que la recette fonctionne également très bien avec du brie ou tout autre fromage du même type, à condition d'en utiliser 250g afin de respecter les proportions (la recette de base est prévue pour un camembert). Vous pouvez également essayer avec d'autres fromages, ou ajouter d'autres ingrédients comme par exemple des herbes aromatiques, des figues, des pommes ou des noix. Laissez parler votre imagination !

Galette au camembert
Ingrédients (pour 4) :
- 1 camembert moelleux
- 200g de faisselle
- 2 oeufs
- 50 de beurre ramolli + beurre pour le moule
- 8 cuil. à soupe de farine
- sel, poivre

Mettez la faisselle dans une passoire très fine placée au-dessus d'un saladier et laissez égoutter pendant au moins 30 minutes.
Beurrez un moule à tarte de 22cm de diamètre et préchauffez le four à 180°C.
Battez les oeufs à la fourchette dans un saladier. Grattez grossièrement la croûte du camembert (inutile de chercher à ôter toute la croûte) et coupez-le en lamelles . Ajoutez-le aux oeufs battus, ainsi que la faisselle égouttée, le beurre coupé en petits morceaux et la farine. Salez, poivrez. Mélangez bien la pâte. Peu importe s'il reste des morceaux de beurre et de fromage car ils fondront à la cuisson pour donner une préparation homogène.
Versez dans le moule à tarte et laissez cuire 25 minutes environ. La galette est cuite lorsqu'elle est bien dorée. Laissez-la reposer 5 à 10 minutes à la sortie du four avant de la servir.

jeudi 29 janvier 2009

Le grand plongeon


Vite, vite ! Le mois de janvier touche à sa fin et je ne vous ai toujours pas parlé de mes galettes des rois ! En effet, cette année je me suis amusée à confectionner deux galettes des rois à la crème d'amandes, pâte feuilletée comprise. C'était la première fois que je m'y risquais et j'ai été très satisfaite du résultat (et les petits veinards avec qui je les ai partagées aussi).
Comme beaucoup de personnes, je pensais que la pâte feuilletée était hors de ma portée. J'étais persuadée (à tort, je m'en rends compte maintenant) que cela demandait beaucoup trop de temps et d'efforts, que le résultat n'était jamais à la hauteur, qu'on ne sentait pas forcément la différence entre la pâte maison et la pâte industrielle et que donc, pour toutes ces raisons, c'était tout simplement beaucoup plus commode de l'acheter toute prête. Et pourtant, et pourtant...
Si vous ne me croyez toujours pas, allez faire un tour sur le blog de Mercotte, jetez un coup d'oeil à son pas à pas et vous comprendrez de quoi je veux parler.




Galette des rois à la crème d'amandes
Ingrédients (pour 6 à 10 personnes)
- 500g de pâte feuilletée
- 100g de beurre (sorti du réfrigérateur quelques heures auparavant)
- 100g de sucre en poudre
- 100g de poudre d'amandes
- 3 oeufs
- une fève

Battez à la fourchette un des oeufs dans un petit bol avec un trait d'eau et réservez.
Préparez ensuite la crème d'amandes. Dans un saladier, mélangez le sucre et la poudre d'amandes. Ajoutez ensuite le beurre mou, et mélangez énergiquement avec une fourchette jusqu'à ce que vous obteniez une crème homogène légèrement mousseuse. Ajoutez un oeuf, mélangez bien, puis ajoutez le deuxième.
Diviser la pâte en deux parts égales et étalez-la sur quelques centimètres d'épaisseur en deux cercles de 24cm de diamètre. Aidez-vous d'un moule pour découper des cercles aux bords nets. Mettez les chutes de pâte les unes sur les autres, étalez un peu au rouleau et donnez deux tours. Remettez-les au frais. Attention, il ne faut jamais au grand jamais rouler la pâte feuilletée en boule ! Cela tue les petits lutins qui la font lever à la cuisson.
Avec un pinceau (ou au doigt si vous n'en possédez pas, n'ayons pas peur de se salir un peu les mains !) (si vous n'avez pas de doigts, l'option pinceau reste préférable), badigeonnez d'oeuf battu le bord de l'un des deux cercles sur 2 ou 3cm. Etalez ensuite la crème d'amandes sur ce disque de pâte de façon uniforme, en évitant soigneusement les bords. N'oubliez pas de cacher la fève, de préférence vers l'extérieur de la galette (sur les conseils avisés de Gaspard, qui n'est pas Roi Mage pour rien) afin d'avoir moins de risques de la rencontrer au moment du découpage.
Recouvrez le disque à la crème d'amandes du second disque de pâte et pressez bien les bords pour verrouiller la pâte. Cela évitera toute tentative d'évasion de la part de la garniture au moment de la cuisson.
Badigeonnez la galette d'oeuf battu. Vous pouvez ensuite laisser libre cours à votre imagination et la décorer avec la pointe d'un couteau, en prenant garde cependant à ne pas transpercer la pâte. Placez au réfrigérateur au moins 30 minutes avant de la faire cuire.
Préchauffez votre four à 180°C et enfournez la galette pour 40 minutes environ. Lorsque la galette est bien dorée et gonflée, c'est cuit ! Et si vous n'avez rien de mieux à faire pendant la cuisson, je vous conseille de jeter un coup d'oeil par la porte du four (sans ouvrir, c'est mieux). Vous assisterez alors à un phénomène fabuleux : votre galette respire !
Servez tiède.

Et les chutes ? me dire-vous. Qu'est-ce qu'on fait des chutes de cette superbe pâte feuilletée après tout le mal qu'on s'est donné pour la préparer ? Commencez par vous détendre en dansant un peu sur "Je dois m'en aller" de Niagara (ah, un clip comme on n'en fait plus...). Cela devrait vous donner un peu d'inspiration.
Sinon, voici quelques idées.

Vous pouvez préparer des petits feuilletés apéritifs. Découpez des bandes (ou des carrés, ou ce que vous voulez) de pâte, dorez-les à l'oeuf et saupoudrez-les de parmesan, de graines de sésame ou d'herbes de Provence par exemple. Faites cuire dans un four préchauffé à 180°C pendant une dizaine de minutes.

Autre idée, des feuilletés chèvre-poireaux. Faites revenir à feu doux dans un peu d'huile d'olive des poireaux coupés en rondelles en mélangeant régulièrement pour qu'ils ne grillent pas. Abaissez la pâte sur quelques centimètres d'épaisseur en carrés d'une quinzaine de centimètres. Placez au centre un peu de poireaux, recouvrez d'une cuillère à soupe de fromage de chèvre frais, poivrez (si vous avez du poivre de Sichuan, c'est le moment de vous la péter). Ramenez les quatre coins du carré vers le centre et soudez bien la pâte. Faites cuire 20 minutes à 180°C.



Et pour finir sur une note sucrée, essayez la tarte feuilletée aux pommes. Garnir des moules à tartelettes de pâte feuilletée. Déposez des lamelles de pommes, saupoudrez de cassonade et parsemez de quelques noisettes de beurre. Faites cuire 20 à 30 minutes à (roulements de tambour)... eh oui, 180°C ! (c'est bien, il y en a qui suivent !)



Il s'agit d'une liste non exhaustive, cela va de soi. Je vous conseille surtout d'en profiter pour faire un peu le tri dans vos placards ou votre frigo. J'attends vos suggestions !

mardi 27 janvier 2009

Retour du marché - duo de salades hivernales et oeufs mayo qui changent


Même si les lendemains de fête sont parfois difficiles, c'est toujours une bonne idée d'aller faire le marché le dimanche matin. Y compris si le retour se fait sous la pluie (comprenez que mon coeur de dauphinoise tressaille sous la bruine normande qui s'invite à l'improviste)... J'avoue que la motivation des troupes est parfois difficile à susciter, mais après de trop nombreuses déprimes du lundi devant la tristesse des étals de supermarchés, le besoin de remplir son panier de bons légumes de saisons se fait vite sentir. Voyez-vous, j'ai été élevée aux légumes de producteurs et à la viande de boucher tip-top, alors je dois reconnaître que je suis plutôt intransigeante côté qualité (ma tendre mère sera sûrement ravie de lire ces lignes). Et je dois dire que nos efforts ont été récompensés, comme toujours. Le parfum d'une carotte de producteur que l'on vient d'éplucher, c'est une magie qui ne s'explique pas. Mais trêve d'envolées lyriques, laissez-moi vous conter quel déjeuner dominical "retour-du-marché" nous avons concocté avec une partie de notre butin.
Le duo de salades hivernales se compose tout d'abord d'une simple mâche assaisonnée d'un trait de vinaigre de vin rouge maison et d'un doigt d'huile de tournesol. Sa grande soeur est légèrement plus élaborée.

Salade carotte-céleri aux graines sauteuses
Ingrédients (pour 2 amoureux courageux) :
- 2 carottes
- 200g de céleri rave
- 1 cuillère à soupe de graines de moutarde
- 1/2 oignon rouge
- 1 cuillère à soupe de jus de citron
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillère à soupe de persil plat haché
- sel, poivre

Epluchez, lavez et rapez les carottes et le céleri. Emincez très finement l'oignon rouge. Placez le tout dans un saladier. Salez, poivrez, ajoutez l'huile, le jus de citron et le persil, et mélangez. Faites chauffer une petite poêle anti-adhésive sans matière grasse. Faites-y griller les graines de moutarde, en couvrant bien la pôele pour éviter qu'elles ne sautent par-dessus bord. Lorsqu'elles ne font plus de bruit, versez-les sur la salade. Attendez quelques minutes et mélangez. Laissez reposer 15 minutes et servez.

Si le coeur vous en dit, vous pouvez accompagner ces petites salades d'oeufs mayonnaise qui changent.

Oeuf mayo bobo*

Ingrédients :
- oeufs (ah bon ?)
- mayonnaise (sérieux ?)
- graines germées - ici de la luzerne, ou alfalfa (élément "bobo" de la recette)
- paprika (facultatif)

Faites cuire les oeufs 10 minutes dans une casserole d'eau bouillante. Passez-les sous l'eau froide pour stopper la cuisson. Ecalez-les et coupez-les en deux. Laissez refroidir quelques minutes. Disposez ensuite sur chaque moitié une cuillère à café de mayonnaise et une bonne pincée de graines germées. Saupoudrez de paprika pour décorer.

Les graines germées utilisées ici sont faites maison et elles feront très prochainement l'objet d'un autre article.

* Terme non péjoratif s'appliquant à nombre de mes amis.

dimanche 25 janvier 2009

Le cri de la fourmi




Je n'ai jamais été une adepte du four à micro-ondes. D'ailleurs, lorsque Gaspard et moi avons emménagé ensemble, j'ai essayé (subtilement) de l'encourager à se défaire du sien. J'ai tout d'abord suggéré de le reléguer à la cave. Puis j'ai mis de l'eau dans mon vin et j'ai proposé de le ranger sous la table de la cuisine. "Que nenni ! " s'exclama alors mon bon compagnon. J'eus beau essayer de détourner son attention en sifflotant "le pont de la rivière kwaï", rien n'y fit. Je fus donc forcée de cohabiter avec cet engin inapprivoisé et complètement inutile à mes yeux. J'imagine que Gaspard ressent une certaine tendresse envers ce four à ondes électromagnétiques transmis de génération en génération dans sa famille. Pourtant, lui non plus ne s'en sert pas. Bref, le mystère du four à micro-ondes resta entier.
Jusqu'au jour où ma chère Alex m'offrit une charmante barbapapa pour cuire les oeufs... au micro-ondes ! A partir de là, je dois reconnaître que je me suis piquée au jeu et que j'ai commencé à me servir de cet appareil élétroménager. Ce fabuleux gadget permet d'obtenir respectivement en 25, 35 ou 45 secondes chrono un oeuf coque, mollet ou dur. Rapide et ludique, même s'il me reste encore à perfectionner la cuisson de l'oeuf encore dans sa coquille, avec un peu d'eau (pour l'instant la cuisson est loin d'être uniforme). En revanche, aucun problème si l'on casse l'oeuf dans la barbapapa avant de le faire cuire. Mais il prend alors la forme de son contenant.
Je sais qu'il existe d'autres modèles de cuit-oeuf au micro-ondes, mais si ce n'est pas une barbapapa, l'intérêt m'échappe. Au moins celui-là a toujours l'air content de me voir.



Oeuf minute façon oeuf cocotte


Pour une personne :
- 1 oeuf
- 1 cuillère à soupe de crème fraîche épaisse
- sel, poivre

Mettre la crème dans un ramequin et faire chauffer quelques secondes au micro-ondes.
Casser l'oeuf dans la barbapapa, refermer, et faire cuire 38 secondes. Démouler l'oeuf dans le ramequin, saler, poivrer.
A déguster avec une tartine de baguette à l'ancienne grillée en regardant un épisode des Tudors.

mercredi 21 janvier 2009

Le commissaire à Bangkok



Non, nous n'avons pas lancé un concours de magret à la maison. Mais puisque deux filets de canard avaient investi notre frigo et que le premier avait été préparé de façon tout à fait traditionnelle par Gaspard (accompagné quand même de gnocchis de potimarron poêlés), j'ai décidé de régler son sort à son frère jumeau avec un zeste d' exotisme. J'ai donc sorti mon wok et composé un petit stir-fry (littéralement "touillé-frit" en anglais) avec ledit muscle de palmidé. Je ne suis pas une pro du wok, loin de là. Il s'agit plutôt d'une spécialité gaspardienne. Mais puisque ma soif d'indépendance me pousse à être autonome, j'ai décidé de m'y mettre aussi. Peut-être qu'un jour je m'attaquerai à d'autres bastions tels la mayonnaise et le risotto, qui sait... Si vous pensez que la cuisson au wok se résume à "balancer" (comme diraient certains) quelques légumes/nouilles/viandes dans de l'huile chaude, de touiller un peu et de servir, détrompez-vous. Au contraire, figurez-vous qu'il existe bel et bien une technique du wok. L'objectif est d'obtenir des légumes juste cuits et encore croquants. Ils sont donc rajoutés les uns après les autres pour qu'ils parviennent tous à ce stade au même moment. Eh oui, il faut disposer de solides notions de temps cuisson de légumes !
Ce qui me plaît dans le wok, c'est qu'il stimule la créativité du cuisinier. J'adore enfiler mon tablier sans savoir exactement ce que je vais cuisiner et me laisser porter par les produits que j'ai à ma disposition, un peu comme un compositeur devant sa partition. Bien évidemment, je ne veux pas insinuer par là que je suis une Mozart du piano, mais vous saisissez l'idée. Par ailleurs, pour peu qu'on ne verse pas 1/2l d'huile au départ, on peut ainsi facilement cuisiner un plat sain (peu de matières grasses, des légumes juste saisis et encore gorgés de vitamines) et équilibré (légumes, protéines et féculents). Eh oui, personne n'échappe à la detox post fêtes !
La recette qui suit est le fruit de l'inspiration du moment, libre à vous de la réinterpréter. La composition de ce stir-fry ne s'y prêtait pas forcément mais sachez que ces plats sont délicieux parsemés de cacahuètes ou noix de cajou grillées.
Le verdict ? Amoureux conquis, premier essai réussi !

Wok de canard aux légumes croquants et nouilles thaïes


Ingrédients (pour 2 personnes) :
- un magret de canard
- une carotte
- un oignon
- une petite poignée de haricots verts ou de pois gourmands
- 150g de nouilles de riz plates
- 1/2 piment rouge (ou un petit)
- 1 cuillère à soupe d'huile de sésame ou de tournesol
- sauce soja
- sauce huîtres

Commencez par cuire les nouilles en suivant les instructions du paquet. Egouttez, rincez et réservez.
Préparez le magret. Entaillez le gras du filet. Saissisez-le 5 minutes de chaque côté dans une poêle bien chaude, sans matière grasse, en commençant par le côté gras et en vidant la graisse au cours de la cuisson. Il faut que la viande reste saignante. Coupez-le en tranches de 1 cm d'épaisseur environ et réservez.
Préparez ensuite les légumes. Il s'agit d'une étape très importante. La cuisson au wok étant très rapide, il faut que tous les légumes soient prêts avant de commencer. Equeutez et lavez les haricots verts ou pois gourmands. Epluchez et émincez l'oignon. Pelez la carotte et détaillez-la en petits bâtonnets. Emincez le piment.
Faites chauffer l'huile dans le wok. Lorsque l'huile est bien chaude, faites revenir le piment en mélangeant bien avec une cuillère en bois ou des baguettes. Surveillez bien pour ne pas le faire brûler. Au bout d'une minute, retirez-le du wok et mettez-le de côté en conservant l'huile dans le wok (de cette façon, le piment va parfumer l'huile sans brûler). Faites ensuite revenir l'oignon, et au bout de quelques minutes ajoutez la carotte, puis les haricots, toujours en mélangeant bien. Au bout de 5 minutes environ, ajoutez un trait de sauce huîtres et 2-3 cuillères à soupe de sauce soja. Mélangez. Ajoutez les nouilles, puis le canard. Bien mélangez, laissez réchauffer quelques minutes, puis servez dans des bols ou assiettes creuses. Décorez avec le piment. Rajoutez éventuellement de la sauce soja pour rectifier l'assaisonnement.
N.B. Il est très important de ne pas saler en cours de cuisson car la sauce soja est déjà très salée.

Mise à jour (6/02/09) : Pour ceux qui comprennent l'anglais (si si, ne prenez pas cet air étonné, je sais qu'il y en a parmi vous !) et que cela intéresse, je vous conseille vivement d'aller lire ce cours de Pad Thai pour débutants. Edifiant ! Je compte le tester bientôt, je vous tiendrai au courant.