lundi 25 mai 2009

Le retour



Le retour de mon appareil photo, mon retour sur ce blog, et puis aussi le retour du marché, pour changer.
Ah, le marché... Comme vous le voyez, je ne me lasse pas de vous conter toute l'affection que je lui porte. Chaque weekend, direction la Place St Marc (à Rouen, pas à Venise !) avec mon fidèle panier. C'est une fois sur place que les choses se corsent. Ceux qui me connaissent bien vous diront que je suis loin, très loin d'être une accro au shopping. Et pourtant, je suis bel et bien victime d'achats compulsifs de petits navets. Par un phénomène difficilement explicable, car au départ je ne suis pas une grande amatrice de ce légume, quand vient la saison des petits navets primeurs, j'ai beaucoup de mal à y résister. Je les trouvent craquants, avec leur bouille toute ronde et leurs jolies couleurs. En ce moment, je reviens donc immanquablement du marché avec une botte de navets dans mon panier. Et j'avouerais même qu'au fil des semaines, j'apprécie de plus en plus ces petites racines.
Mes achats compulsifs se limitent d'ailleurs rarement aux simples navets, même s'ils en sont l'exemple le plus flagrant. Les radis exercent presque le même attrait sur moi. Je dois avoir un faible pour les légumes vendus en bottes, voilà tout. Toujours est-il que je me restreins et que je me raisonne pour ne pas acheter plus de légumes que nous n'en mangerons en une semaine. Il est souvent difficile de résister à la tentation, d'autant plus qu'on assiste à la fin de l'hibernation des étals et que la variété qui a pu nous manquer au coeur de l'hiver repointe le bout de son nez. Depuis quelques semaines, nous mangeons beaucoup de rhubarbe - en compote, tout simplement, c'est encore comme ça qu'on la préfère -, de radis, de feuille de chêne -j'ai un faible pour la version rouge-, d'oignons et échalottes nouveaux, de carottes et de navets, évidemment. Côté viande, les pintades et poulets fermiers sont souvent au rendez-vous.

Poulet rôti aux petits légumes




Un plat toute en simplicité pour bien profiter des saveurs printanières.

Pour le poulet :
- un beau poulet fermier
- 2 cuillères à café d'huile d'olive
- sel, poivre

Préchauffez le four à 180°C, puis préparez le poulet.
Conseil gourmand de Gaspard : ôtez les abats pour les émincer et les faire revenir dans beaucoup de beurre avec une échalotte. A déguster sur des tartines grillées.
Badigeonnez la bête d'huile d'olive, salez, poivrez. Placez-le dans un plat allant au four avec un fond d'eau et faites cuire pendant 1h environ. Le temps de cuisson varie suivant la taille de la volaille. Il doit être bien doré pour que la peau soit croustillante.

Pour deux compulsifs du légume :
(recette inspirée par Bocuse dans votre cuisine)
- 4 carottes nouvelles
- 8 petits navets
- 6 oignons nouveaux
- 1 noix de beurre
- 1 cuillère à café de sucre en poudre
- fleur de sel

Coupez les tiges des légumes à ras, mais laissez un peu de vert, c'est plus joli dans l'assiette.
Coupez l'autre extrémité. Enlevez la première couche de peau des oignons. Grattez un peu les navets avec un petit couteau. Frottez les carottes avec du gros sel, cela suffit à éliminer leur petites aspérités. Laissez tous les légumes entiers.
Lavez les carottes et les navets à l'eau froide. Faites-les cuire à l'eau bouillante pendant une dizaine de minutes. Ils doivent être tendres, mais pas trop pour bien garder leur forme au cours du deuxième stade de cuisson.
Faites fondre le beurre dans une casserole ou une sauteuse. Ajoutez les oignons, ainsi que les carottes et les navets égouttés. Remuez bien pour répartir le beurre uniformément et laissez dorer à feu moyen pendant une dizaine de minutes. En fin de cuisson, ajoutez le sucre et mélangez bien. Laissez caraméliser quelques minutes.
Disposez dans les assiettes, parsemez de fleur de sel et servez sans attendre.
Attention à la coordination des deux plats, le poulet peut patienter une fois qu'il est cuit, mais pas les légumes !

Envie de finir le repas sur une note sucrée ?
C'est le moment de déguster une compote de rhubarbe.


Comptez 150g de sucre pour 1kg de rhubarbe.
Coupez les extrémités des tiges et épluchez-les en enlevant les plus gros fils. Le procédé peut paraître fastidieux mais cela en vaut la peine, la compote n'en sera que meilleure si la préparation a été minutieuse. Découpez la rhubarbe en petits tronçons réguliers de 3 ou 4cm. Mettez-la dans une casserole, ajoutez le sucre, mélangez et laissez reposer une dizaine de minutes. La rhubarbe va alors rendre son jus, nul besoin d'ajouter de l'eau pour la cuisson.



Faites cuire à feu moyen pendant une quinzaine de minutes. Pour ma part j'aime bien quand il reste encore quelques morceaux, à vous de choisir le stade de cuisson que vous préférez. N'hésitez pas à mettre le sucre sur la table au moment du service. L'acidité de la rhubarbe n'est pas une science exacte, et il faut donc parfois en rajouter un peu.

mercredi 6 mai 2009

Quelques nouvelles

Plusieurs semaines que je suis privée d'appareil photo... Vous aurez sûrement remarqué que les photos de ce blog étaient de plus en plus floues, il était donc temps d'y remédier. Oui mais voilà, la réparation traîne en longueur et je commence à trépigner car je ne peux plus vous faire le compte-rendu de ce qui se passe dans ma cuisine rouennaise !
Quoi de neuf in my kitchen alors ? J'ai cuisiné récemment le chutney effronté de piments et poivrons de Jamie Oliver (recette tirée de son magnifique ouvrage 100 recettes de saison de mon jardin) et je pense que le pot ne va pas faire long feu dans notre réfrigérateur. Je me suis frottée pour la première fois aux financiers et à la pâte de praliné - excellent. J'ai beaucoup fait le marché, j'ai cuisiné des petits navets, des carottes nouvelles, de la rhubarbe, et je me suis régalée de poulet fermier rôti et de pintade. Au menu il y avait beaucoup de pâtisserie dernièrement, marquée par un retour aux sources très net avec les recettes de ma môman - gâteau au chocolat, tarte au citron et génoise toute simple (pour une improvisation de fraisier sennevillais). Le tout agrémenté de quelques sablés bretons au beurre salé. J'ai également fait et refait ma petite soupe de carottes, que Gaspard me réclame régulièrement. On ne s'en lasse pas !
Que nous réserve le mois de mai ? Plus de billets, j'espère, avec des photos nettes cette fois-ci. Et peut-être aussi quelques macarons pour fêter le retour des beaux jours, qui sait...